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4.6.2 Mesures photoélectriques

L'instrument photoélectrique du SCLERA (Santa Catalina Laboratory for Experimental Relativity by Astrometry) est capable de mesurer continuement jusqu'à 700000 profils du bord solaire en 12 heures d'observation. Ces profils sont localisés à des latitudes héliographiques, relativement exemptes de régions actives, typiquement près des pôles, vers l'équateur et à . La FFTD permet ensuite de calculer une moyenne du rayon pour chaque latitude solaire. Cette détermination du rayon fait que ce dernier est en fait proche du paramètre donnant la pente du bord solaire, mesuré par le SDM (voir le paragraphe précédent). Bien que les données du SCLERA soient disponibles depuis 1973 et jusqu'à 1988, elles ne sont pas distribuées régulièrement. Les mesures ont principalement été faites en 1973, 1979, 1981, 1983, 1984 et plus continuement à partir de 1986. Une telle répartition est cependant suffisante pour déceler visuellement la présence d'une variation de 22 ans dans les données relatives au diamètre équatorial (Ribes et al. 1991). Le maximum détecté est obtenu autour d'un des maximums du cycle de 11 ans, c'est-à-dire autour de 1980.

D'autres mesures photoélectriques ont été effectuées au ``Mount Wilson Observatory'' (LaBonte et Howard 1981) au cours d'un programme d'observations journalières des champs de vitesses du Soleil. En effet une partie de la réduction des magnétogrammes du disque solaire consiste à déterminer le diamètre des images. Le bord solaire est défini comme le point d'inflexion de la fonction d'assombrissement du limbe. LaBonte et Howard estiment que cette définition correspond à un contour de l'image d'intensité 25 %celle du centre du disque, étant donnée la longueur de 525 nm à laquelle les images sont obtenues. Analysant le diamètre ainsi défini, ils ne décèlent aucune variation temporelle. Ils déplorent cependant que les effets systématiques sur leurs données après correction soient encore importants. Ces erreurs systématiques proviendraient selon eux de l'instrument ou de la procédure d'observation.

Ulrich et Bertello (1995) reprennent les données. Des améliorations dans le système d'optique faites en 1982 ont permis de réduire les effets instrumentaux. Leur étude du diamètre apparent à une longueur d'onde de 525 nm (correspondant à une hauteur de quelques centaines de mètres au-dessus de la photosphère) révèle l'existence d'une variation à 11 ans d'amplitude totale de 0,4" corrélée avec le cycle solaire. Ce résultat surprenant peut être dû à leurs techniques d'observation (dans une raie spectrale et pas en lumière blanche), à leur façon de déterminer le bord (pris égal à 25 %de l'intensité centrale) et enfin au fait que c'est un diamètre global et donc s'appliquant sur le disque entier alors que les autres mesures donnent plutôt un diamètre fonction de la latitude héliographique. Ils estiment que l'interprétation la plus probable de leur résultat doit se faire en terme de changements dans le profil de température de l'atmosphère solaire. Leur étude serait donc, d'une certaine façon, à relier à celle de Kuhn et al. (1988).


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Fri Nov 1 14:56:01 MET 1996