Pour pouvoir reconstituer une histoire, il faut avoir accès à des éléments du passé. Par exemple en
paléontologie, les scientifiques émettent des scénarios s'appuyant notamment sur les fossiles qu'ils ont à leur disposition sur telle ou telle période du passé. Ce sont ces empreintes du passé que l'on retrouve par exemple sur le site niçois de Terra Amata où ont été découvertes les plus anciennes traces de foyer humain, datant d'il y a 400 000 ans.
![Marc Heller © Observatoire de la Côte d'Azur Marc Heller © Observatoire de la Côte d'Azur](images/Couverture_carnet_Perrotin_n4.jpg)
En cosmologie, l'information principale à laquelle ont accès les scientifiques est la
lumière provenant des
astres qui voyage à la vitesse finie d'environ 300 000 kilomètres par seconde. La mesure de cette vitesse fit l'objet d'expériences de plus en plus astucieuses depuis le 17
ème jusqu'au début du 20
ème siècle. Le Mont Gros fut d'ailleurs le théâtre d'une des mesures les plus précises lorsque le premier directeur de l'Observatoire de Nice, Henri Perrotin, se livra à cet exercice de 1898 à 1902 entre le Mont Gros et le Mont Vinaigre dans l'Estérel.
![Rayonnement fossile © NASA / WMAP Science Team Rayonnement fossile © NASA / WMAP Science Team](images/WMAP_NASA-WMAP_Science_Team.jpg)
Voir loin dans l'espace, c'est voir le passé puisque c'est observer les objets tels qu'ils étaient lorsqu'ils ont émis la
lumière collectée aujourd'hui. La plus ancienne lumière émise dans l'
Univers est appelée « rayonnement fossile » parce qu’elle n’a plus interagi avec la matière depuis environ 13 milliards d’années.