Avant toute chose...

Sur le point culminant du Mont Gros, l’abri du Grand Méridien est l’un des plus imposants au monde. Son axe central est aligné précisément sur le méridien, c’est-à-dire l’axe nord/sud. © C. Durst      Du fait de la rotation de la Terre sur elle-même en un jour, les astres décrivent dans le ciel un mouvement apparent circulaire uniforme, se levant approximativement à l'est, culminant dans le plan méridien (nord/sud) et se couchant approximativement à l'ouest. Très tôt dans l'histoire de l'humanité, les hommes ont utilisé ce mouvement apparent comme repère temporel et spatial. Ainsi les calendriers se fondent-ils sur l'observation des phénomènes cycliques associés à la Lune, au Soleil, à la planète Vénus, ou à l'étoile Sirius. L'observation de la position des étoiles sur la voûte céleste a quant à elle fondé la navigation en haute mer et le repérage sur Terre.

     Sur cette base se sont développées la cartographie terrestre et l'établissement de catalogues. Le référentiel spatial que constitue la connaissance de la position des étoiles fixes a par ailleurs permis l'étude du mouvement des astres « errants » du système solaire et le développement d'une discipline maîtresse de l'astronomie, la mécanique céleste.

     Depuis sa création en 1881, l'observatoire de Nice (et aujourd'hui l'OCA) participe à cette aventure de la mesure de la position des astres, l'astrométrie. Tout d'abord avec sa lunette méridienne dont l'abri encore présent sur le Mont Gros est un des plus imposants au monde, puis en étant très impliqué aujourd'hui dans la mission spatiale Gaia qui fournira un catalogue de plus d'un milliard d'étoiles d'ici 2020 avec une précision inégalée.

Entretien avec
François MIGNARD