La course aux grandes lunettes

     Lorsque Galilée réalise ses observations astronomiques en 1609, il observe des détails qui révolutionnent notre conception de l'Univers : les cratères de la Lune, les satellites de Jupiter, les phases de Vénus. Ces détails, inobservables à l'œil nu, sont rendus accessibles par une lunette, c'est-à-dire un système optique composé de deux systèmes de lentilles : un objectif qui focalise la lumière collectée, et un oculaire qui permet de visualiser l'image de l'objet observé. Fonctionnement optique de la lunette © C. Durst Version .pdf

     Ainsi, en concentrant la lumière, la lunette permet non seulement de voir des astres jusqu'alors invisibles mais également d'observer plus de détails sur ces objets. Ces deux aspects incitent les astronomes à développer des instruments de plus en plus grands, car plus l'objectif est grand, plus les détails observés sont fins.
     Cette course aux grandes lunettes va se traduire dans la deuxième moitié du 19ème siècle par la conception de lunettes dont les dimensions c'est-à-dire les diamètres des lentilles des objectifs, atteignent peu à peu les limites technologiques de l'époque. La grande lunette de Nice témoigne de cette course car lorsqu'elle est utilisée pour la 1ère fois en 1887, elle est la plus grande lunette du monde avec un diamètre de 76 cm. Sous la grande coupole, trône donc cette lunette dite équatoriale, car installée sur une monture du même nom, dont l'axe de rotation est parallèle à l'axe de rotation de la Terre.




Voie Lactée - NASA