Lunettes et télescopes : des collecteurs de lumière

     Ce sont des limites technologiques qui ont stoppé la course aux grandes lunettes à la fin du 19ème siècle : d'une part, plus la taille de la lentille de verre augmente, plus il est difficile d'assurer une pureté suffisante pour des observations astronomiques ; et d'autre part, des lentilles de 1 mètre de diamètre se déforment sous leur propre poids. Par ailleurs, la réfraction des rayons lumineux dans les lentilles provoque des déformations des images. Ces défauts sont moins importants ou plus faciles à corriger dans les télescopes, où l'image du ciel est formée après réflexion de la lumière par des miroirs. Durant le 20ème siècle, la maîtrise des techniques de construction des grands miroirs primaires, qui constituent l'objectif du télescope, et des montures les supportant a conduit à la réalisation des télescopes géants  utilisés aujourd'hui par les astronomes. Version .pdf

Petit équatorial Charlois © C. Durst      Selon leurs caractéristiques, les lunettes et les télescopes sont dédiés à des types de recherche spécifiques. Ainsi, la petite lunette équatoriale sous la coupole Charlois fut longtemps dédiée à la traque des astéroïdes, le télescope sous la coupole Schaumasse était un « chercheur de comètes » et la grande lunette permet depuis les années 60 de découvrir des étoiles doubles.
Equatorial coudé - Marc Heller © Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général      Lunettes et télescopes ne sont que des collecteurs de lumière ; cela signifie qu'un instrument est nécessaire pour analyser la lumière qui en sort. Il peut s'agir de l'œil, de plaques photographiques (début du 20ème siècle) ou de caméra CCD si l'on souhaite analyser les images ; mais cela peut aussi être des spectromètres pour analyser la couleur de l'astre observée.
Télescope géant au VLT © F. Millour (OCA)