1.3.2 Structure interne et atmosphère
1.3.4 La surface ...
Chapitre 1
Les différentes valeur pour la luminosité, la pression, la température et la densité régnant à l'intérieur du Soleil sont représentées sur la figure suivante).
L' intérieur est invisible à cause de l'opacité de la matière
solaire. Les informations que nous avons de cette région
se déduisent des modèles de
structure interne du Soleil. Dans la petite région centrale règnent
des températures et pressions très élevées. Dans ces conditions, la
matière se comporte comme un gaz. Cette région fournit de l'énergie
par le processus de fusion thermonucléaire de l'hydrogène en hélium.
La petite région centrale (c'est-à-dire le noyau solaire) s'arrête
à 0,35 rayon solaire (soit à 250 000 km environ du centre), distance
à partir de laquelle la production d'énergie par réaction
thermonucléaire est négligeable.
A cette distance du centre, la température,
d'après les modèles standards, est de 6 millions de degrés environ
et la densité de 10 g par centimètre cube alors qu'au centre la
température est de l'ordre de 15 millions de degrés Kelvin et
la densité de 100 g par centimètre cube.
De récentes analyses des résultats d'hélioséismologie ont
montré que le noyau tourne à peu près à la même vitesse que
la surface (Lazrek et al. 1996).
L'énergie ainsi produite dans le cur,
sous forme de rayonnement très énergétique
doit s'évacuer afin que l'étoile reste en équilibre. Il y a deux
principaux modes de transfert de l'énergie du centre à la surface.
Le premier mode est le transfert radiatif.
La zone dite ``radiative''
dans laquelle intervient ce mode de transport est constituée de gaz
hautement ionisés. Les photons émis au
centre sont absorbés par des électrons libres, des ions ou des
atomes, puis réémis, puis réabsorbés,
etc, jusqu'à la surface. Ce phénomène étant statistique et ne
privilégiant nullement la direction vers l'extérieur, un photon
met très longtemps à s'échapper de l'étoile. Pour le Soleil,
la durée de ce trajet est estimée entre 1 et 10 millions d'années. Plus
on s'éloigne du centre, plus l'énergie est diluée dans un
grand volume. La matière devient donc moins
dense et la température, par conséquent, baisse. Ainsi, les photons
absorbés sont réémis à des longueurs d'onde plus grandes au fur et
à mesure de leur progression vers l'extérieur. Alors que tout
rayonnement produit au centre est du domaine des rayonnements
,
à la surface c'est la lumière visible et
infrarouge qui prédomine,
même si, dans la zone radiative, compte tenu de la température,
le maximum du spectre reste dans le domaine des rayons X.
Cette zone prend fin à 0,71 rayon solaire où se produit
le déclenchement de
l'instabilité convective. La température est alors de 2 millions de
degrés et la densité de 0,15 g environ par centimètre
cube. La zone radiative
représente 98 % de la masse du Soleil. Le noyau au centre de la zone
contient 70 % de sa masse
Le rayonnement interagit beaucoup plus facilement avec les gaz ionisés.
Le rayonnement interagit beaucoup plus facilement avec les gaz ionisés
qu'avec le gaz neutre : tout photon, quelle que soit sa longueur d'onde,
peut-être absorbé par un électron du gaz dont il accroît
l'énergie. En revanche, un gaz neutre ne peut absorber que les électrons
spécifiques qui correspondent à son spectre de raies. La zone radiative
s'arrête lorsque la température est devenue assez basse pour assurer
la recombinaison de l'hydrogène et pour que les atomes gardent leur
électrons. Lorsque la lumière atteint cette
couche, le transport radiatif de l'énergie perd brusquement son efficacité,
et le transport convectif se substitue à lui. Dans
certaines conditions de température et de pression, il se crée des
zones à l'intérieur de l'étoile où tout changement de température
d'une zone à l'autre rend la matière instable et provoque des
brassages dans les couches de l'étoile, brassages similaires au
phénomène de convection dans une casserole d'eau chauffée.
La matière chauffée ne pouvant se refroidir par
rayonnement à cause de l'opacité devient moins dense que la matière
au-dessus et s'élève dans des zones où les conditions permettent
alors la libération de l'énergie sous forme de
rayonnement (c'est-à-dire
à la surface). Elle
se refroidit ensuite et redescent vers l'intérieur de l'étoile.
Dans le cas du Soleil, les modèles théoriques indiquent que la
zone convective domine le dernier tiers du rayon (0,284 d'après
Richard et al. 1996). Les résultats de mesures
d'hélioséismologie ont récemment donné une valeur expérimentale
précise de l'épaisseur de la zone convective qui serait de 0,287
(Christensen-Dalsgaard et al. 1991).
Pour avoir un transfert radiatif ou convectif, seules les conditions
de température et de pression entrent en jeu. Ces conditions sont
déterminées par la masse de l'étoile. Des étoiles plus massives
que le Soleil ont un cur entièrement convectif.
Vigouroux Anne