Principe de l'observation Les mesures 4.5.1 L'instrument


Impersonnalisation de l'instrument

Bien qu'un seul observateur (F. Laclare) ait assuré l'ensemble des mesures, il subsiste l'incertitude liée au caractère personnel qui affecte généralement les observations optiques. Afin de rendre les mesures exemptes de tout biais ``personnel'', et afin de mieux définir le diamètre solaire, un système d'acquisition utilisant un capteur C.C.D. a été mis en place en 1989 par F. Laclare et G. Merlin (1991). Dans un souci d'homogénéité, les mesures visuelles continuent en parallèle avec celles C.C.D. Si l'accord obtenu sur une durée suffisament longue (afin de détecter d'éventuelles dérives ou instabilités) est bon entre ces deux types de mesures, il est prévu de les raccorder.

Le capteur C.C.D. à transfert de trame a 699 580 pixels et un temps d'intégration de 0,02 s. Chaque pixel a une dimension d'environ 0,56". Un filtre situé sur le faisceau coupe la partie infrarouge, la bande passante est ramenée sensiblement à celle des observations visuelles. L'observation consiste donc à laisser défiler sur le plan de la matrice C.C.D. les images directes et réfléchies du limbe solaire pendant que le bord passe par le cercle de hauteur. L'instant de ce passage correspondra à l'intersection des trajectoires décrites par les deux images (voir Laclare et Merlin (1991) pour une description détaillée du principe des observations faites avec la caméra équipée d'un capteur C.C.D.). Chaque trame obtenue à partir de la commande d'acquisition donne une image du bord observé pendant la durée du balayage. Pour 40 acquisitions, la durée de l'enregistrement est de 20 s.

Pour la définition du bord solaire, Laclare et Merlin ont choisi de détecter en mode analogique le point d'inflexion sur chaque ligne balayée. Ce point est déterminé par le passage à zéro de la dérivée seconde de la fonction bord solaire. Le traitement numérique complet de l'image permettant une définition plus rigoureuse du limbe observé est en cours d'étude. La position des points d'inflexion sur chaque ligne est ajustée par un arc de parabole (figure 4.6). Le point de contact des images réfléchies et directes est donc le point d'abcisse respectivement minimale et maximale des deux paraboles correspondantes. L'observation d'un bord comprend donc deux ensembles de points définissant les trajectoires (figure 4.7). Leur intersection détermine l'instant de passage par le cercle de hauteur. L'écart-type des points à la droite ajustée varie avec l'agitation de l'atmosphère. Il est en moyenne de 1,5". Le passage de deux bords successifs par le même cercle de hauteur conduit au calcul du diamètre comme dans le cas des observations visuelles.

Un prisme d'angle variable a été réalisé à l'Observatoire de la Côte d'Azur. Ce prisme a déjà été qualifié par un millier de mesures. Il est actuellement en train d'être inséré définitivement dans l'astrolabe. Par ailleurs, l'angle variable se prête facilement à l'automatisation et permet de faire des mesures continues bien que la stabilité (entre deux bords du Soleil) ne soit pas aussi parfaite qu'avec un prisme à angle fixe. Sur 15 ans, l'angle fixe d'un prisme varie de un dizième de degré environ. Une automatisation poussée de l'instrument est en cours de réalisation.


Principe de l'observation Les mesures 4.5.1 L'instrument

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Fri Nov 1 14:56:01 MET 1996