6.3 Comment expliquer les variations ...
6.3.2 Influence des facules
Jusqu'à 80 %de la variance totale
observée sur des moyennes journalières de l'irradiance peut
être expliquée par l'effet des taches.
En principe, le déficit dû aux taches devrait être déterminé par une
photométrie précise pour une tache donnée. Mais en pratique c'est très
difficile de le faire pour chaque tache sur tout le disque solaire. Hudson et al. (1982) ont donc utilisé leur aire projetée sur le disque,
un contraste approprié et la loi
d'assombrissement centre-bord
afin de calculer un indice permettant d'estimer le déficit en irradiance dû
aux taches. Ils ont appelé cet indice le PSI : Photometric Sunspot Index.
Les approximations faites pour ce calcul sont les suivantes :
- les régions sombres des taches ont la même température
- les pénombres des taches ont la même température
- le rapport entre l'aire de l'ombre et l'aire de la pénombre est
considéré comme constant
- la fonction de visibilité pour les variations du nombre de taches du
centre au bord est négligeable dans ce contexte.
- la fonction d'assombrissement du limbe est la même pour les taches et
pour le Soleil calme et est approximée par la fonction d'Eddington :
où avec angle entre la
position de la tache et la perpendiculaire au disque solaire.
- le fonction de visibilité des taches près du bord est négligeable
Ils ont donc supposé que l'atmosphère des taches est d'une structure
similaire à celle de la photosphère mais avec une température
différente et que par ailleurs, toutes les taches sont identiques et qu'elles
ont la même température.
Cependant, des mesures photométriques directes ont montré que le contraste
entre la tache et la photosphère environnante est fonction de la taille de la
tache (Steinegger et al. 1990). De plus, Chapman et al. (1993)
ont montré que le contraste dépendait fortement du rapport entre l'aire de
l'ombre et l'aire totale de la tache. Les valeurs du contraste thermique et du
rapport de l'aire de la pénombre à celle de l'ombre ne semblent pas
dépendre du taux de complexité de la tache, ni de la force des champs
magnétiques, ni du temps (Beck et Chapman 1993).
Fröhlich et al. (1994)
redéfinissent un nouveau PSI en introduisant la variation du contraste
en fonction de l'aire projetée de la tache. De plus, ils moyennent une
observation, faite à un temps donné, sur 24 heures en intégrant sur le
mouvement rotationel (et donc différentiel suivant la position de la tache)
du groupe de tache durant un jour. Enfin, ils améliorent la qualité des
données en éliminant les mauvaises mesures. La comparaison de leur
nouvel indice avec l'irradiance mesurée par ACRIM I montre que le PSI
dépend fortement de la fonction utilisé pour estimer l'assombrissement du
centre au bord. Cela pourrait suggérer que l'influence d'une tache dépend
effectivement de sa position mais d'une façon qui n'est pas complètement
décrite par la fonction d'assombrissement du limbe du Soleil calme.
Le PSI est représenté sur la figure 6.4.
Cependant, parce que l'irradiance cro^t lorsque l'activité solaire
augmente, la contribution des taches n'est certainement pas l'effet
magnétique dominant la variation de l'irradiance.
6.3 Comment expliquer les variations ...
6.3.2 Influence des facules
vig@
Fri Nov 1 16:09:33 MET 1996