
Outre les îles au large de la côte, les scientifiques s'intéressent également à la possibilité de réaliser des observations astronomiques dans les régions polaires, là où le jour puis la nuit durent chacun environ 6 mois. En Antarctique notamment, sur la base franco-italienne de Concordia sur le
Dôme C, un programme de qualification astronomique du site est piloté par un laboratoire de l'
OCA. Chaque année, un ou deux astronomes de l'
OCA y effectuent un
hivernage. Ils y réalisent des mesures de la turbulence atmosphérique dans le but de montrer que ce lieu est unique pour observer le ciel.

Située à 3233 mètres d'altitude sur 3200 mètres de glace, Concordia est installée sur le haut-plateau Antarctique au dessous d'un ciel souvent sans nuages. La température comprise entre -50° et -80° conduit à une
atmosphère très sèche. On y observe peu de phénomène de scintillation.

Aujourd'hui, 10 ans de mesures montrent que 95% de la turbulence en hiver est localisée dans une couche de 30 mètres d'épaisseur à la surface du sol. Les
astronomes réfléchissent donc à construire un
télescope sur une tour d'une trentaine de mètres, se plaçant ainsi au-dessus de cette couche turbulente.