Il existe de nombreuses influences gravitationnelles réciproques entre la
Lune et la
Terre. La plus importante concerne l'habitabilité de notre
planète et sa relative stabilité climatique depuis son origine : il s'agit de la stabilisation de l'axe de rotation de la Terre. Celle que l'on peut observer au quotidien concerne les forces de marées. L'interaction gravitationnelle entre deux corps décroît quand leur distance augmente. Donc la face de la Terre qui regarde la Lune est bombée en direction de la Lune et la face opposée est bombée dans la direction opposée. Ceci concerne les sols terrestres et les masses océaniques et ce que nous observons est la différence des deux.
L'étude des interactions gravitationnelles entre la
Terre et la
Lune, couplée avec des hypothèses géophysiques, permet de déduire des informations sur la répartition des masses à l'intérieur de la
Terre. Au plateau de Calern, un des sites de l'
OCA, des mesures de télémétrie réalisées grâce à un tir laser entre la
Terre et la
Lune ont permis de montrer que celle-ci s'éloignait de plus de 3 cm par an. Cet éloignement traduit une perte d'énergie du système Terre-Lune, perte que l'on peut faire remonter aux frottements des marées, lesquels ralentissent aussi la rotation de la
Terre sur elle-même au cours du temps.
Sur le même principe, les mesures précises des mouvements des satellites artificiels autour de notre planète permettent d'affiner notre connaissance de l'attraction gravitationnelle exercée en tout point par celle-ci, et donc d'en déduire des informations sur sa constitution interne. Là encore les mesures effectuées à l'
OCA le sont sur le plateau de Calern.