
Pour parvenir à affiner les
théories explicatives de certains phénomènes astrophysiques, l'accès à des détails fins est indispensable. C'est le cas par exemple de l'étude des systèmes stellaires et planétaires en formation, de l'étude de l'
atmosphère des étoiles, ou encore pour la compréhension des variations de taille de certains types d'
étoiles. Ainsi, parallèlement à la réalisation de
télescopes de plus en plus grands, des chercheurs ont remis au goût du jour dans les années 70 une technique initiée au tournant du 19ème siècle, l'
interférométrie.

En 1974, c'est sur le site du Mont Gros qu'une recombinaison interférométrique moderne est réussie pour la première fois par Antoine Labeyrie, entre deux
télescopes de 25 cm espacés de 12 mètres. Le succès de cette expérience pionnière a conduit d'autres équipes dans le monde à se lancer dans l'aventure de l'interférométrie stellaire, qui donne aux
astronomes le moyen d'observer les
étoiles avec une finesse équivalente à celle de
télescopes dont le diamètre atteint une centaine de mètres !

L'expertise acquise en ce domaine par les équipes niçoises leur permet de participer notamment à la construction et à l'exploitation d'instruments pour le mode interférométrique du Very Large Télescope construit au Chili et sur le réseau interférométrique CHARA installé à l'observatoire du mont Wilson en Californie.