1.4.2 Observations de la surface
1.4.4 Analyse spectrale
Chapitre 1
Très peu de mesures de l'éclat lumineux du Soleil sont
faites durant le XVIII
siècle (Bouguer en 1725 ; Wollaston en 1799).
La méthode utilisée est alors très rudimentaire puisqu'il s'agit
de comparer visuellement la flamme d'une bougie à l'éclat du Soleil
au méridien. Les résultats sont d'une imprécision correspondante.
La première estimation quantitative de la chaleur émise
par le Soleil est faite par Newton. Mais les premières mesures
significatives sont effectuées au milieu du
XIX
siècle. En
1837-38,
Sir John Herschel
lors de son séjour au Cap de la
Bonne Espérance, fait quelques observations avec un
actinomètre. Cela consiste essentiellement à mesurer la température
d'un ballon d'eau exposé au Soleil. Durant la même période,
en France,
Pouillet commence
une série de mesures à l'aide d'un pyrohéliomètre (principalement
basé sur le même principe que l'actinomètre mais d'une conception
considérablement différente). Leurs résultats concernant ce qui
est nommé la constante solaire s'accordent raisonnablement.
Les valeurs trouvées sont environ égales à la moitié de celle acceptée
plus tard. Peu de temps après, J.D. Forbes, en 1842, obtient une
valeur plus élevée que ces collègues, qui est par conséquent
considérée comme moins bonne. La difficulté de ces mesures tient
principalement dans l'absorption atmosphérique.
A cette époque, une des raisons importante de la détermination de
la valeur de la constante solaire est qu'elle
peut théoriquement permettre de calculer la température de surface
du Soleil. La loi de Newton disant que les radiations émises
doivent être directement proportionnelles à la température,
prévaut toujours au début du XIX
siècle. En 1817 cependant,
Dulong
et Petit effectuent un certain nombre
d'expériences qui
montrent que la loi de Newton sous-estime considérablement
la quantité de chaleur émise. Ils proposent donc à la place
une formule empirique qui en fait associe à une augmentation
arithmétique de température, une croissance géométrique dans
l'émission de radiations. Les deux formules conduisent évidemment
à des résultats très différents et indubitablement trop
bas pour la température de surface du Soleil. Pouillet, par exemple,
utilise sa valeur de la constante solaire et arrive à une température
de surface de 1750 degrés Celcius.
Vigouroux Anne