4.3 Variations séculaires et périodicités 4.3.2 Périodicités
Le diamètre solaire eut un regain d'intérêt lorsqu'Eddy et Boornazian (1979) annoncèrent que leur étude des données de Greenwich montrait que le diamètre décroissait : le chiffre, énorme, avancé à l'époque était voisin de 2" par siècle entre 1836 et 1953. Cette étude fut suivie par un certain nombre d'analyses des mêmes données et de quelques autres incluant les données relatives au temps de passage de Mercure, aux éclipses totales et celles de l'USNO.
Parkinson et al. (1980) complétèrent les données du temps de passage de Mercure sur le disque solaire qu'avaient utilisés Eddy et Boornazian (1979) par 7 points supplémentaires. Leur analyse fait appara^tre une décroissance du diamètre de -0,14" 0,08" par siècle. En ajoutant à cet ensemble de 30 transits de Mercure les 7 diamètres obtenus à partir d'éclipses totales, la tendance séculaire devient -0,08" 0,07" par siècle. Enfin, ils analysent les données de Greenwich en sélectionnant uniquement les mesures faites à partir de 1855. Ils estiment en effet que les mesures effectuées entre 1836 et 1854 sont peu fiables, les instruments et observations étant peu précis. Leur troisième valeur de la pente des données en fonction du temps est alors de -0,32" par siècle. Cette dernière valeur est en accord avec celle de Dunham et al. (1980). Analysant les diamètres polaires mesurés à partir d'éclipses totales entre 1715 et 1979, ils trouvent en effet une décroissance de -0,34" 0,20" par siècle.
Shapiro (1980), quant à lui, analyse 23 transits de Mercure entre 1736 et 1973, trouve une légère pente positive de 0,05" 0,01" par siècle et en conclue à l'absence de variations séculaires significatives.
Gilliland (1981) fait une compilation des mesures déduites des temps de transit mesurés à Greenwich et à l'UNSO, des mesures du passage de Mercure et de celles déduites lors d'éclipses totales. Son analyse d'un total de 265 ans de données révèle l'existence d'une décroissance séculaire de l'ordre de -0,1" par siècle.
La plupart des analyses qui révèlent une variation du diamètre ont une prépondérance à montrer une décroissance séculaire alors que la théorie prédit une tendance du diamètre à cro^tre, bien que cette augmentation soit (théoriquement) indétectable.
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