La variabilité apparente
du Soleil est aisément détectable (ne serait-ce qu'en
observant le nombre de taches sur le disque) et est
connue depuis près de deux siècles et demi. En revanche, des mesures
directes de sa variabilité au sens stellaire (c'est-à-dire des variations
de sa luminosité) n'ont été obtenues que depuis un peu plus d'une
décade. L'irradiance totale, indicateur de la luminosité, est
définie comme étant l'énergie rayonnante émise par le Soleil dans
toutes les longueurs d'onde arrivant chaque seconde sur une surface de un
mètre carré à l'extérieur de l'atmosphère terrestre. En effet,
cette dernière absorbe une partie des longueurs d'ondes. En pratique
les mesures se font sur le domaine spectral compris entre 200 nm et 5 m,
qui contient 99,9 %de l'irradiance totale.
Cette mesure du flux d'énergie
solaire s'exprime en Watt par mètre carré (W/m
).
Plusieurs instruments embarqués à bord de satellites
ont mesuré l'irradiance totale. L'étude des
données qui en résultent montre que les variations sont de l'ordre du
W/m
sur des échelles de temps de quelques minutes, qu'elles
peuvent atteindre 0,2 %sur des échelles de temps de quelques jours et enfin qu'elles
sont en phase avec le cycle solaire de 11 ans, avec une amplitude relative de
0,1 %(Willson et Hudson 1991).
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