Avant toute chose...

L’atmosphère terrestre dégrade fortement les images réalisées par les télescopes au sol. Ici, image d’une étoile réalisée avant correction de l’atmosphère (à gauche) et après correction (à droite) par un télescope du VLT au Chili. Des chercheurs de l’OCA tentent de caractériser ces turbulences atmosphériques. © ESO      Avant de nous parvenir, la lumière émise par les étoiles parcourt des distances considérables à travers le milieu interstellaire. Ainsi, il faut 1 seconde pour que la lumière nous parvienne de la Lune, 8 minutes pour qu'elle arrive du Soleil jusqu'à la Terre, et ce voyage, depuis l'étoile la plus proche, Proxima du Centaure, dure un peu plus de 4 années. Mais c'est seulement au terme de ce voyage, durant les quelques dernières fractions de millièmes de seconde lors de son passage à travers l'atmosphère terrestre, que la lumière subit des dégradations notables. Ce sont ces perturbations que l'on peut observer lorsque l'on observe le ciel par une nuit claire et que l'éclat des étoiles varie : c'est la scintillation.

     Le responsable de cette scintillation est la turbulence des masses d'air atmosphériques. Dans le contexte de l'atmosphère terrestre ou dans d'autres contextes (océans, atmosphères stellaires,…) la nature et les propriétés de la turbulence ont été beaucoup étudiées à l'OCA ces 40 dernières années. Mais concentrons-nous ici sur une des thématiques de recherche de l'OCA, l'influence de notre atmosphère sur la lumière provenant des étoiles.


Entretien avec
Éric FOSSAT