Avant toute chose...

     Pour les civilisations de l'Antiquité, les planètes sont les « astres vagabonds » visibles à l'œil nu (en grec, « planêtês » signifie vagabond) : Mercure, Vénus, la Lune, Mars, Jupiter et Saturne. Grâce à la lunette astronomique et au télescope, Uranus et Neptune sont découverts respectivement en 1781 et en 1846, ainsi que de nombreux petits corps tous localisés entre Mars et Jupiter. D'abord dénommées « petites planètes », ces corps aux caractéristiques différentes de celles des planètes deviennent des « astéroïdes » dans la deuxième moitié du 19ème siècle. En 1930, Pluton est découverte. La forme de son orbite et sa très faible masse en font une planète à part. Ce n'est qu'en 2006 qu'elle est déclassée, suite à l'observation de milliers d'objets sur des orbites situées au-delà de Neptune et notamment d'astres similaires à cette ex 9ème planète du système solaire. Désormais, une planète est un corps de forme sphérique, en orbite autour de notre étoile, et suffisamment massive pour avoir « nettoyé » son voisinage. A l'instar de ses homologues transneptuniens, Pluton est une « planète naine ».


Astéroïde Eros © NASA/JHUAPL      Depuis sa création en 1881, il existe une longue tradition de l'étude du système solaire à l'Observatoire de Nice puis à l'OCA, débutée avec la « chasse » aux astéroïdes et aux comètes, avec notamment la découverte d'Eros en 1898 par Auguste Charlois. Actuellement cette tradition continue avec, entre autres, les simulations numériques des collisions d'astéroïdes, l'étude de la dynamique du système solaire ou des exoplanètes.
Entretien avec
Tristan GUILLOT